Il semblerait que le désir naisse de l’humidité, des yeux, des bouches, des cuisses, des aisselles, des pluies chaudes et diluviennes, de tous les plis tièdes du corps, des eaux stagnantes, des bassins, des baignoires, des ventres, de la fange et des tourbières… L’humidité de l’enfance, ses obsessions puissantes. L’humidité de l’adolescence, la pureté et la violence de son désir, sa radicalité. L’essentiel se passe sous l’eau, dans le mouvement lent des racines, dans les cuisses qui battent le rythme à l’unisson.